Le Centre de Recherche et d’Action pour la Paix (CERAP) vous invite à la 20ème édition de son activité dénommée « Les vendredis du CERAP » qui se tiendra dans ses locaux sis à Cocody-Mermoz le vendredi 03 juin 2022, à partir de 17h30. Cette édition sera consacrée au thème suivant :
« La justice transitionnelle en Côte d’Ivoire : Bilan et perspectives ».
 
En effet, la Côte d’Ivoire, un pays autrefois prospère a connu une décennie de crise militaro-politique dans les années 2000. Cette crise a provoqué de nombreux morts mais aussi le déchirement du tissu social ivoirien. La division de la société ivoirienne donne lieu à l’épineuse question de la réconciliation nationale. Comment reconstruire la société ivoirienne surtout après la crise post-électorale récente de 2010 marquée par des violations systématiques et massives des droits humains ?
 
Pour répondre à cette question, le gouvernement ivoirien a mis en place dès 2011, divers mécanismes connus sous le nom de « justice transitionnelle », dont le but est de rendre justice, de réconcilier et de rétablir la démocratie. Parmi les mécanismes déployés pour atteindre cet objectif, on peut citer : la Commission Dialogue Vérité et Réconciliation (CDVR) ; la justice pénale nationale et internationale ; la Commission Nationale pour la Réconciliation et l'Indemnisation des Victimes (CONARIV) ; le Programme National de Cohésion Sociale (PNCS) ; le Désarmement, Démobilisation et Réinsertion des miliciens (DDR) ; la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) et la Réforme de Sécurité Sociale (RSS). Toutes ces instances renvoient d’emblée aux quatre piliers de la justice transitionnelle : savoir, juger, réparer et garantir la non-répétition des faits. Dix ans après, quel est le bilan de cette justice transitionnelle ? Et quelles sont les perspectives ?
 
Pour répondre à ces questions, nous accueillerons Maître KAUDJHIS-OFFOUMOU Françoise, Avocate à la Cour et Monsieur Brahima BAMBA, Expert en Gestion et Coordination des programmes, Spécialiste en Justice Transitionnelle pour un échange fructueux.
 
Vous êtes tous invités !

L’université jésuite du CERAP organisait, ce samedi 14 mai 2022, sa traditionnelle journée interculturelle au sein de ses locaux sis à Cocody Mermoz. Cette activité a vu la participation d’une centaine d’étudiants, du Père Hyacinthe LOUA (Dg du CERAP), du Père Brice BADO (Vice-président du CERAP/UJ), du Père Serge LOROUGNON (Responsable de la formation humaine) et de quelques responsables de l’Institut de Théologie de la Compagnie de Jésus (ITCJ).

Le but de cette journée était de permettre, aux étudiants, de mieux faire connaissance en vue de consolider les liens et de les amener à faire découvrir les caractéristiques culturelles des pays dont ils sont originaires (styles vestimentaires, danses, musiques, mets locaux…).

En effet, en découvrant les cultures des autres, les étudiants apprennent à se comprendre, à accepter leurs différences et par conséquence, à s’épanouir dans une ambiance conviviale et de cohésion.

Ce rendez-vous annuel, auquel le CERAP est particulièrement attaché, renvoie d’emblée à la culture du partage qui apparait comme étant le vecteur de convivialité et de solidarité dans nos villes et villages.

A cet effet, le Directeur général du CERAP, Hyacinthe LOUA, sj, au cours de son allocution, a affirmé que « la culture, c’est ce qui fait la société, c’est ce qui constitue son identité, c’est ce qui nous rassemble, c’est le rapport à l’autre. En restant convaincu que le patrimoine culturel voire la culture et ses moments d’émotion partagée contribuent efficacement à la préservation du sentiment d’appartenance. Et qu’en revanche, une culture solitaire, une culture renfermée sur elle-même, une culture réservée à certains groupes ne pourrait pas jouer le rôle d’unité. La culture, pour nous aujourd’hui, c’est plutôt celle du meilleur pour tous, une culture ambitieuse qui va au-delà de nos enfermements, de nos différences culturelles ».

Rappelant que cet événement culturel était le témoignage de l’excellente relation d’amitié et de coopération professionnelle qui unit le CERAP et l’ITCJ. Le CERAP demeure convaincu que cette journée culturelle permettra de rapprocher davantage ces deux institutions.

Rendez-vous est pris pour l'édition 2023 de la Journée Interculturelle !

Le Centre de Recherche et d’Action pour la Paix (CERAP) vous invite la 19ème édition de son activité dénommée « Les vendredis du CERAP » qui se tiendra dans ses locaux sis à Cocody-Mermoz le vendredi 20 mai 2022, à partir de 17h30. Cette édition sera consacrée au thème suivant:

« Les lois sur le foncier : Solutions ou problèmes à la question foncière en Côte d’Ivoire ? ».

 

Plusieurs tentatives de réformes foncières aussi bien par l’État colonial que par l’État post-colonial, ont entrainé des incertitudes et un flou juridique. Tantôt, l’État reconnaît les droits coutumiers (décret du 20 mai 1955, décret de 1971) comme le souhaitent les populations des fronts pionniers agricoles ; tantôt, l’État essaie de « déposséder » les détenteurs de droits fonciers coutumiers en s’arrogeant le droit de s’approprier et de gérer toutes les terres (loi de 1962 , loi de 1964, discours de Félix Houphouët Boigny le 30 octobre 1970), pensant ainsi que c’est la meilleure manière de garantir l’accès à tous ceux qui peuvent mettre la terre en valeur quelle que soit leur nationalité.
Or, quelle que soit la situation « légale » qui prévaut, des personnes ou des groupes de personnes et des institutions locales d’administration foncière se déclarent propriétaires des terres. Ils font des transactions foncières (location, « vente », « garantie », mise en gage, etc.,) pour éviter que l’État s’empare des terres « vacantes » mais aussi pour éviter que des lignages ou des villages voisins entrent en conflits. Face au chevauchement de cette pluralité de normes et de règles foncières, l’État a opté pour une réforme de la loi foncière en vigueur en vue de protéger les populations. Il s’agit de sécuriser les terres par la loi qui prendrait en compte les pratiques coutumières réelles et qui clarifierait les droits existants en vue de les traduire dans un langage juridique.
 
Cette situation foncière suscite des interrogations : les lois sur le foncier sont-elles sources de division ? Si oui, pourquoi et quelles solutions ?
 
Pour répondre à ces questions, nous accueillerons Dr. YEO Domê Francis, Assistant du Directeur Adjoint du Laboratoire juridique du Foncier (LAJFO-UAO) et Pr PRAO Séraphin, Maître de conférences agrégé en économie et enseignant-chercheur à l'université Alassane Ouattara de Bouaké pour un échange constructif sur ce sujet d’actualité.