Renforcer les capacités opérationnelles de ses agents pour atteindre efficacement ses objectifs a toujours été au cœur de la stratégie management de l'Association Ivoirienne pour Progrès (ONG-AIP). C’est en ce sens qu’elle a sollicité l’expertise du Centre de Recherche et d’Action pour la Paix (CERAP), du 5 au 11 octobre 2020 à son siège (Bouaké), pour la formation de ses agents en :

Module 1 : Conception, montage et gestion des projets

Module 2 : Suivi et évaluation des projets et programmes 

Une semaine durant, ce sont au total 14 agents qui sont parvenus à maitriser les différentes phases du cycle d’un projet, allant de l’idée à la rédaction du document projet. Ils ont également appris à apprécier la performance à partir d’indicateurs pertinents, connaitre les contraintes et les opportunités en vue de la réalisation efficace des objectifs des projets et programmes.

 Rappelons que le CERAP, héritier de l’Institut Africain pour le Développement Économique et Social (INADES) fondé en 1962 par les Jésuites, a pour cœur de métier la formation (formations universitaires, formation aux métiers de l’artisanat, ...).

Ayant une expertise avérée en matière de management de projet, le CERAP bénéficie aujourd’hui d’une considération et d’une réputation d’excellence, tant au plan national qu’international.

Honorables Invités,

Chers enseignants,

Chers parents

Chers membres du personnel administratif,

Chers étudiants,

Mesdames et Messieurs,

Permettez-moi de vous souhaiter la bienvenue et de vous exprimer ma joie de vous retrouver à l’occasion de cette rentrée universitaire 2020-2021. Nous sortons en effet d’une année académique très difficile due à la COVID 19 dont les conséquences n’épargnent personne. Mais je me réjouis du fait que ces péripéties n’ont pas entamé notre détermination à nous mettre au service des étudiants et auditeurs du CERAP/Université jésuite.

Comme vous le savez, les Jésuites, à travers CERAP/Université jésuite, se donnent pour vision générale « l’émergence des sociétés africaines ouvertes au reste du monde, solidaires et respectueuses de la dignité humaine ». Comme instrument de la promotion humaine et de respect du bien commun, le CERAP/Université ambitionne d’éduquer les personnes de tous âges et de toutes confessions à assumer des rôles de leadership en vue d’un impact positif dans nos sociétés en perpétuelle mutation. Cette vision va au-delà des frontières nationales et continentales.

S’inspirant de la pédagogie jésuite, le CERAP met un accent particulier sur le développement des aptitudes de leadership nécessaire à l’amélioration des conditions de vie de la société humaine. Cette pédagogie vise l’excellence ; elle tente de tirer le meilleur de tout apprenant. Elle vise à transformer le savoir en service. Il nous faut des serviteurs de nos nations !

Nous nous plaignons souvent en Afrique de l’inadaptation de nos systèmes éducatifs à l’environnement et aux besoins locaux, de l’inaptitude des produits de nos écoles et universités à transformer le savoir théorique en savoir-faire et même en savoir-être. Devant ces plaintes, le CERAP propose un processus de formation basé sur l’expérience, la réflexion, l’action et l’évaluation.

En fin de compte, le CERAP ambitionne d’offrir une formation solide afin que tous ceux et celles qui se forment dans cet institut jésuite puissent être utiles à leurs communautés et à leurs pays. Au cœur de la réflexion éthique se trouve la question : que faire pour bien faire ?  En effet le souci de bien faire, quand il habite l’homme, l’oblige à se questionner constamment, à penser avant de parler et d’agir. C’est le questionnement éthique qui nous permet d’humaniser nos pensées, nos décisions et nos actions, et par-là de contribuer à l’amélioration des relations humaines, du vivre-ensemble.

En effet je partage la ferme conviction que la fonction sociale de l’Université et de l’universitaire n’est pas seulement de chercher et de dispenser le savoir, mais aussi d’œuvrer pour que la société dans laquelle elle est insérée s’humanise davantage en contribuant à l’amélioration des conditions du vivre-ensemble. N’est-ce pas finalement cela le rôle principal des institutions éducatives dans une société, éduquer au vivre-ensemble. La crise du vivre-ensemble signale presque toujours la crise du système éducatif dans sa fonction de socialisation critique et de prospective sociale. Comme le dit un universitaire jésuite d’un pays de l’Amérique centrale : « L’université est une plate-forme de première importance à partir de laquelle on peut dire une parole compétente sur la situation du pays sous ses différents aspects : économique, juridique, social, etc. Grâce à nos publications, nos cours, nos conférences, nous pouvons en connaissance de cause faire des recherches, proposer des solutions, dénoncer des abus, etc. Nous pouvons être la voix des sans-voix…C’est là qu’est l’inspiration chrétienne d’une université qui essaye d’être fidèle à l’option préférentielle pour les pauvres… » (André de JAER, S.J. A Cause de Jésus et de l’évangile : des prophètes pour notre temps, Bruxelles, Collection Vie Consacrée, 1994, p. 44).

Mesdames et messieurs, merci d’être venus à cette rentrée 2020-2021 qui, nous l’espérons, marquera un nouveau départ pour notre établissement. A cette occasion, je voudrais témoigner toute ma gratitude à l’ensemble de nos partenaires dont le soutien ne nous a jamais fait défaut depuis le début de cette aventure. Nous sommes reconnaissants pour tous vos efforts malgré une conjecture économique et un contexte social parfois difficiles. Nous prenons ici l’engagement de tout mettre en œuvre pour continuer de mériter votre confiance.

Chers étudiants, l’occasion m’échoit de vous dire qu’au CERAP, l’ambition de former des leaders, des citoyens de demain est plus qu’un slogan. C’est une vision, un objectif noble à atteindre. Le CERAP, en très peu de temps, s’est fait remarquer aussi bien par la qualité de la formation, la modernité de ses outils pédagogiques que par l’excellence de son réseau de partenaires en Côte d’Ivoire et à l’étranger.

En vous inscrivant au CERAP, dans un contexte où les universités et les grandes écoles se bousculent et se concurrencent, vous devenez pleinement des acteurs de notre projet-CERAP/ Université jésuite, en ce sens qu’à travers vos contributions culturelles et intellectuelles, vous maintiendrez la qualité de la formation.

Chers amis, le CERAP veut vous proposer et exposer autant de grilles de représentation que les hommes et les femmes se font de leurs possibilités d’agir, soit pour défendre et conserver leurs conditions d’existence, soit pour les faire évoluer et changer, les transformer, les réformer voire les révolutionner. Saisissez cette opportunité pour vous former et ainsi devenir des acteurs de développement de vos différents pays.

Chers amis, chers parents et chers invités, nous avons un grand défi à relever. C’est celui de former « l’honnête étudiant ou l’honnête étudiante de nos différents pays et à l’aube de la vie adulte ». Il faut aider la jeunesse africaine à continuer à se former au-delà de ses premiers pas et par sa seule volonté, selon son propre désir et son goût. Ainsi, la direction générale du CERAP, une direction qui se veut collégiale, aura touché alors sa récompense, et sans doute avec elle ses partenaires – qui en attendent précisément les fruits – et trouveront eux aussi le juste retour de leur investissement.

En nous remerciant les uns et les autres, étudiants, formateurs et partenaires de notre travail pour y parvenir, je déclare ouverte l’année universitaire 2020-2021 ! Je vous remercie.

Hyacinthe Loua, sj, PhD

Président du CERAP/Université Jésuite