Le Centre de Recherche et d’Action pour la Paix (CERAP) vous invite la 19ème édition de son activité dénommée « Les vendredis du CERAP » qui se tiendra dans ses locaux sis à Cocody-Mermoz le vendredi 20 mai 2022, à partir de 17h30. Cette édition sera consacrée au thème suivant:

« Les lois sur le foncier : Solutions ou problèmes à la question foncière en Côte d’Ivoire ? ».

 

Plusieurs tentatives de réformes foncières aussi bien par l’État colonial que par l’État post-colonial, ont entrainé des incertitudes et un flou juridique. Tantôt, l’État reconnaît les droits coutumiers (décret du 20 mai 1955, décret de 1971) comme le souhaitent les populations des fronts pionniers agricoles ; tantôt, l’État essaie de « déposséder » les détenteurs de droits fonciers coutumiers en s’arrogeant le droit de s’approprier et de gérer toutes les terres (loi de 1962 , loi de 1964, discours de Félix Houphouët Boigny le 30 octobre 1970), pensant ainsi que c’est la meilleure manière de garantir l’accès à tous ceux qui peuvent mettre la terre en valeur quelle que soit leur nationalité.
Or, quelle que soit la situation « légale » qui prévaut, des personnes ou des groupes de personnes et des institutions locales d’administration foncière se déclarent propriétaires des terres. Ils font des transactions foncières (location, « vente », « garantie », mise en gage, etc.,) pour éviter que l’État s’empare des terres « vacantes » mais aussi pour éviter que des lignages ou des villages voisins entrent en conflits. Face au chevauchement de cette pluralité de normes et de règles foncières, l’État a opté pour une réforme de la loi foncière en vigueur en vue de protéger les populations. Il s’agit de sécuriser les terres par la loi qui prendrait en compte les pratiques coutumières réelles et qui clarifierait les droits existants en vue de les traduire dans un langage juridique.
 
Cette situation foncière suscite des interrogations : les lois sur le foncier sont-elles sources de division ? Si oui, pourquoi et quelles solutions ?
 
Pour répondre à ces questions, nous accueillerons Dr. YEO Domê Francis, Assistant du Directeur Adjoint du Laboratoire juridique du Foncier (LAJFO-UAO) et Pr PRAO Séraphin, Maître de conférences agrégé en économie et enseignant-chercheur à l'université Alassane Ouattara de Bouaké pour un échange constructif sur ce sujet d’actualité.
[Nomination au poste de Directeur de l’Institut Social du CERAP]
 
 
La Direction générale du CERAP est heureuse de vous informer de la nomination de Monsieur Esso-Molla TCHABOUNONO au poste de Directeur de l’Institut Social.
Suite à cette nomination, le nouveau Directeur de l’Institut Social a tenu à exprimer ses remerciements à l’endroit du Conseil d’Administration et de la Direction générale :
« Suite à la décision du conseil d’administration du CERAP de me nommer au poste de Directeur de l’Institut Social du CERAP depuis le 1er avril 2022, je tiens à exprimer mes remerciements les plus chaleureux pour la confiance que le Conseil d'Administration et le Directeur Général du CERAP m’ont témoignée. J'espère sincèrement, avec la collaboration des membres de l’équipe de l’Institut Social et des autres départements, faire honneur au CERAP en me montrant à la hauteur de mes responsabilités ».
Esso-Molla TCHABOUNONO, Directeur de l’Institut Social du CERAP

 

Le Centre de Recherche et d’Action pour la Paix (CERAP) vous invite à la 18ème édition de son activité dénommée « Les vendredis du CERAP » qui se tiendra dans ses locaux sis à Cocody-Mermoz le vendredi 06 mai 2022, à partir de 17h30. Cette édition sera consacrée au thème suivant : « Les sanctions de la CEDEAO contre le Mali, la Guinée et le Burkina : Quels impacts socioéconomiques ? Quelle efficacité ? ».

Depuis les crises récentes au Mali, en Guinée et au Burkina Faso, la CEDEAO a montré une volonté réelle d’influencer positivement les développements politiques et sécuritaires. Elle a infligé de lourdes sanctions économiques au Mali et menace la Guinée et le Burkina Faso de nouvelles sanctions économiques et financières si chacun de ces deux pays ne donne pas un chronogramme acceptable de transition. L’objectif de la CEDEAO est d’œuvrer pour le maintien de la paix, de la sécurité et d’une gouvernance démocratique.

Cependant, ces sanctions demeurent sources d’étonnement et d’interrogations : l’attitude de la CEDEAO est-elle vraiment comprise par les populations victimes de ses sanctions ? En quoi les sanctions favorisent-elles le retour à la démocratie telle que comprise par la CEDEAO ? Quelle est la base légale de ces sanctions ? Quel est l’impact réel de ces sanctions dans la vie quotidienne des peuples maliens ? En dehors de ces sanctions économiques et financières, serait-il possible de trouver d’autres alternatives pour restaurer la démocratie ?

Pour répondre à cette question, nous accueillerons Monsieur GNAMIEN Guillaume, Ingénieur Statisticien Economiste, Directeur de Cabinet du Président de la Commission de la CEDEAO.